Le calvaire ! 

J’aurai espéré le temps de 2 km...c’est la distance qu’il aura fallu pour que les genoux me rappellent que clairement, j’ai un peu trop forcé hier...premier arrêt pour régler la hauteur de la selle, mais rien n’y fait, j’ai encore mal. Le fameux syndrome de l’essuie-glace, bien connu de nombre de coureurs à pied (à mon grand regret, je me compte dans ce nombre). Je décide donc d’abréger un peu la route en quittant la Saône et en prenant la départementale qui coupe jusqu’à Pagny-le-Chateau. Eh bien, j’aurai battu des records de lenteur ! En plus du trafic sur cette longue ligne droite monotone menant à une bretelle d’autoroute, un vent du Nord puissant vient me harceler constamment pleine face...après à peine 11 km en 1h de combat, je me résigne à refaire un stop et à employer les grands moyens : nouveau réglage de selle, de potence, et ibuprofène et huiles essentielles pour calmer les ardeurs rotuliennes ! 

Le cocktail semble faire effet, mais tout cela ne me débarrasse pas du vent qui redouble de puissance, et ne me lâchera pas de la journée, favorisé par un profil de route plus découvert que les jours précédents.


Après une longue pause dej bien appréciée à Losne, je décide encore une fois de prendre un raccourci et de quitter la voie Bleue entre Saint-Symphorien et Saint-Seine-la-Bâche. Ayant abandonné depuis longtemps mon objectif initial de Pontailler sur Saône, je cherche en effet à rejoindre Auxonne au plus vite. 

Ce sera finalement fait, mais certainement pas au plus vite : le compteur affiche une moyenne lamentable de 12,5 km/h ! Même si les 10 derniers km avant Auxonne, plus roulants grace à un superbe revêtement et une portion plus abritée, me font hésiter à continuer, c’est avec plaisir que je me dirige vers ce qui semble être une aire naturelle de camping plus ou moins a l’abandon.

Le lieu a longtemps été géré par la FSGT (une fédération sportive amateur issue du front populaire à laquelle j’adhérais avec mon équipe de foot à Paris) : il ne pouvait donc m’attirer que de la sympathie !

Par chance, il venait de réouvrir, une association de quelques habitués (depuis quelques dizaines d’années visiblement) continuent à faire vivoter l’endroit et ont pu m’accueillir en toute simplicité pour 5 balles !


Ah au fait, j’ai baptisé mon compagnon de route : son petit nom sera Léon !