Lorsque le ferry s’approche des côtes polonaises, ma première sensation est un choc thermique : on se croirait au bord de la Méditerranée, comme quoi tout est relatif.


À ma surprise on n’arrive pas à Gdynia mais directement dans la ville voisine de Gdansk : yes, 20 km de gagnés !

En plus le port est situé dans un lieu historique, sur la presqu’île de Westerplatte, tres fréquentée en ce dimanche ensoleillé. C’est ici même qu’a démarré réellement la deuxième guerre mondiale, avec l’assaut par les nazis du stock de munitions polonaises située sur ce lieu stratégique.

On y trouve donc des vestiges militaires, et un petit musée à ciel ouvert qui rappelle l’histoire très tourmentée de cette ville tiraillée pendant des siècles entre la Pologne et ses puissances voisines (surtout l’Allemagne), et qui fait ressortir quelques réminiscences de cours d’histoire du lycée...


Sur les 10 km qui séparent Westerplatte du centre-ville, je suis à nouveau agréablement surpris, par les infrastructures cyclables qui sont au top.


Arrivé dans le centre, c’est la folie : des stands partout dans la vieille ville et des milliers de touristes qui m’obligent à descendre de vélo et à remettre un masque (accessoire un peu délaissé en Suède il faut avouer). Mais c’est plutôt une bonne idée de parcourir les rues à pied, car chaque bâtiment est un émerveillement, les façades rivalisent de créativité dans leurs motifs et couleurs. 


Après un dej pas cher dans une cantine locale (avec un service également digne d’une cantine, disons un peu rustre 😄), je décide de remonter vers l’ouest pour une cinquantaine de kilomètres vers Kartuzy et la « Suisse Cachoube », où j’ai repéré un camping.


À la sortie de l’agglomération de Gdansk, je fais connaissances avec les pistes cyclables forestières locales...encore une fois, je suis content de mon choix de pneus larges pour affronter le sable et les racines !

Je ferai aussi connaissance avec les routes secondaires polonaises : au choix, des pistes de terre, de graviers, ou de dalles de béton trouées et mal jointées...on retrouve donc un certain plaisir à se faire doubler par des files de voitures à 100 km/h !

Enfin, sauf quand la nuit tombe et que le partage de route devient un peu crispant...En effet j’avais mal anticipé le décalage horaire : 700 km plus au Sud, à 21h, il fait nuit noire ! À prendre en compte dans les prochains jours, pour éviter de devoir m’en remettre à ma dynamo pour y voir quelque chose sur les derniers kilomètres, comme ce soir !