Une journée a travers la Suisse de Cachoubie. Assez touristique, la région accueille beaucoup d’amateurs de voile, canoë, équitation...et pas mal de colonies de vacances apparemment.

De nombreux lacs sont connectés entre eux par des rivières et canaux.

Les habitants de la région ont réussi à conserver une langue et une identité propres, même s’il n’existe pas de région officielle de Cachoubie. 

En tout cas, elle offre du coup des petites plages très agréables pour des pauses !


J’en profiterai a midi pour peaufiner mon itinéraire polonais. Tout bien réfléchi, je vais éviter le parc naturel Slowinski et ses dunes géantes et mouvantes : cela ferait un trop long détour, et les chemins ne sont visiblement pas adaptés, d’après les retours récents de cyclotouristes avec qui j’ai échangé sur un forum Eurovélo.


Je prends donc la direction de Slupsk, pour rejoindre l’Eurovelo 10 (ou 13, c’est la même sur la côte Baltique de Pologne), plus à l’Ouest qu’initialement prévu.

Pour ce faire, il me faut longer une route assez fréquentée. Si parfois en ville j’ai l’illusion qu’une piste cyclable a été créée, des qu’on sort de l’espace urbain il devient vite préférable de rester sur la bonne vieille route (voir photos)...


A hauteur d’Otnoga après 35 km de goudron, je décide de tenter une piste cyclable qui coupe à travers un parc naturel. Je suis plutôt confiant au début, la piste est officielle, bien identifiée sur mon appli, et bien fléchée avec même un kilométrage...mais je ne vais pas tarder à déchanter après 3 dérapages plus ou moins maîtrisés dans d’épaisses couches de sable. Les 5 km qui suivent seront passés à me rappeler de ne plus suivre les chemins indiqués en pointillés sur mes cartes...autant en Allemagne ceux-ci étaient souvent des petites routes goudronnées ou au moins stabilisées, autant ici ils semblent vraiment tous impraticables sans quad...


Le goudron de la route 211, retrouvé à hauteur du joli village de Czarna Dabrowka, est un bonheur ! Il va me mener à un bon rythme jusqu’à une zone boisée envisagée pour bivouaquer.

Les cimetières ici sont moins généreux qu’en Suède : pas d’eau à l’horizon...J’aurai l’occasion donc de m’entraîner à dire ma deuxième phrase en polonais : « Czy mogę prosić o wodę z kranu ? » 

Bidons rechargés et poche filtrante remplie dans un lac, je suis opé pour mon premier camping sauvage en Pologne !