Journée tranquille avec des objectifs plus pratico-touristiques que sportifs.

En effet, m’étant bien rapproché d’Epinal la veille, je compte prendre du temps pour découvrir un peu la préfecture des Vosges, passer à un atelier vélo pour quelques réparations et ajustements et à un magasin de sport pour trouver une cartouche de gaz de rechange. Puis, la suite ne sera que du bonus pour me rapprocher de Nancy et y arriver pas trop tard dimanche. 


Malgré tout, le départ sera un peu ardu puisque je devrai grimper dans la forêt vosgienne, pour ensuite descendre sur Épinal via Chantraine.

J’ai la chance de tomber sur un petit marché sympa autour des halles de la ville, l’occasion de tester les spécialités locales : pâté lorrain (sorte de feuilleté à la viande de porc et aux herbes) et feuilleté au munster. Verdict : pas mauvais, mais très salé ! L’occasion aussi de prendre des petits cadeaux pour mes futurs hôtes. 

Après un petit tour dans le centre historique, je remonte vers la zone industrielle à L’est de la ville, où un magasin de vélo fait face à un Décathlon, de quoi - en théorie - atteindre les objectifs pratiques suscités. 

Mon passage par l’atelier vélo sera une réussite : Big up à l’équipe de Veloland Epinal qui, non content de m’avoir démonté ma cassette pour me débarrasser de son disque de protection endommagé, et d’avoir affiné mes réglages de dérailleurs, m’a en plus refilé un câble de frein et de dérailleur gratos !

Je ne peux pas en dire autant de mon passage chez la grande enseigne de sport généraliste : soupçonnant un défaut sur leurs produits, ils ont rappelé toutes leurs cartouches de gaz à vis au niveau national ! Je sens que je vais manger froid jusqu’au Luxembourg...

N’étant pas pris par le temps, j’en profite pour passer au musée de l’image avant de repartir. Lieu d’expo pas très grand mais intéressant pour témoigner du rôle que ces reproduction ont eu avant l’apparition de la photo et des journaux illustrés, notamment en termes de propagande !

Tout cela me fait reprendre la route assez tard, peu avant 17h. J’ai l’occasion d’expérimenter un sentiment nouveau : mes premières gouttes de pluie depuis le départ ! Heureusement ce n’est qu’une petite averse passagère, même pas de quoi sortir mon attirail imperméable.


J’avais repéré une zone bordée d’étangs qui semblait idéale pour planter la tente. De fait, en y arrivant je suis émerveillé par les lumières de fin de journée, et les nuances de vert et de bleu jouées par la nature. Pas étonnant qu’il s’agisse d’une réserve naturelle, celle de la Moselle Sauvage. Mais qui dit réserve naturelle dit bien souvent camping interdit, et me voici saisi d’une crise de conscience...d’autant plus que certains ne se privent pas de venir squatter avec leurs pick-up, tentes familiales et barbeuks au bord des étangs ! Franchement, de mon côté, bien planqué avec mon petit vélo, je ne ferai aucun mal...

Mon côté sage reprend le dessus : je me rends à la raison et décide de me diriger vers mon back-up, le camping municipal de Bayon, à l’extrémité Nord de la réserve. J’y arriverai bien tard, traînant en chemin en m’enthousiasmant des paysages, et ruminant les endroits paradisiaques qui me tendaient les bras...