Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas ma sonnerie de réveil mais la chaleur qui m’enlève à Morphée. Une belle journée ensoleillée et chaude (tout est relatif, on frise les 20 degrés) s’annonce, avant 3 jours de pluie consécutifs : chouette, on va donc pouvoir...se consacrer aux tâches ménagères !

C’est parti pour une grande lessive matinale, y compris pour mes sacs de vrac et sacoches qui en avaient bien besoin ! Pendant que tout ça sèche, nettoyage de tente, aération de sacs de couchage et check-up médical de Léon (qui allait bien mais qui était un peu trop décontracté des freins quand même). J’en profite également pour envoyer quelques mails. 

Ça fait du bien de s’occuper de son petit chez-soi et de prendre son temps le matin, mais tout ça me fait partir tard, en début d’après-midi. 


Aujourd’hui doit être une étape de transition sur la route de Brême, et elle sera rurale : le seul camping est à plus de 80 km...ce sera mon back-up mais je vais essayer de trouver une petite cachette avant au milieu des champs !


Sous une température idéale, je retrouve le fil de deux canaux pour commencer. Sympa même si ça secoue un peu ! On se croirait presque sur le canal du midi, sauf qu’eux ont planté des pins en guise de platanes.

Entre le canal du Mittelland, le plus grand du pays, et la ville de Damme (d’oú est certainement originaire Jean-Claude), je me retrouve sur de grandes lignes droites au milieu des champs sur 15 km. Au moins, il n’y a pas à se prendre la tête pour trouver son chemin ! Et finalement ça fait du bien après la journée tortueuse d’hier !


Une pause courses-goûter à Damme, et ça repart. Je ne prends quasiment que des petites routes peu fréquentées qui évitent les villes et longent le « Moor », un paysage typique de ce Land de Basse-Saxe : il s’agit d’anciennes tourbières, pour la plupart transformées en champs mais qui depuis quelques dizaines d’années sont protégées et à nouveau humidifiées. Certaines zones immenses sont d’ailleurs consacrées à la fabrication de briques de tourbe (je n’ai compris qu’après ce que c’était).


J’avais repéré un tout petit coin de forêt pour la nuit au milieu des champs...n’étant pas en avance, les derniers kilomètres pour l’atteindre seront parcourus au pas de course sous un soleil déclinant et rougeoyant. Heureusement, ce coin se révèle plutôt accueillant (bon ok, à 21h je n’avais pas non plus les moyens de faire ma princesse...). Plus qu’à espérer arriver à partir tôt demain !